08/02/2015
Boniface Musavuli
Les massacres se poursuivent à Beni, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Ils sont attribués par le régime de Joseph Kabila aux rebelles ougandais des ADF, une version officielle pourtant démentie par la réalité sur terrain et de nombreuses sources dignes de foi. Le malheur pour les Congolais est que, aussi longtemps que les autorités continueront de véhiculer cette version mensongère sur l’identité des tueurs, les massacres devraient se reproduire, les véritables auteurs et leurs complices étant toujours à l’abri d’accusations directes et du moindre début d’enquête judiciaire. Protégés par un énorme mensonge d’Etat, ils peuvent ainsi continuer de tuer la population en toute impunité.
Un nouveau massacre a donc été perpétré à Beni, dans l’Est de la République Démocratique du Congo dans la nuit de mardi à mercredi 4 février, dans un secteur pourtant sous contrôle des FARDC (armée gouvernementale) et quadrillé par plusieurs centaines de casques bleus de la Monusco (la Mission des Nations-unies au Congo). En toute impunité, 23 personnes ont été découpées à la machette, ce qui fait grimper le bilan des massacres de Beni à 293 morts, le dernier bilan ayant été de 270 personnes tuées entre octobre et décembre 2014, selon la Société civile.
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